On entend souvent les appellations veggie et vegan mais nous avons toujours tendance à les confondre. On sait que les deux définissent une pratique alimentaire donnant la part belle aux produits d’origine végétale.
Ils se différencient toutefois l’un de l’autre sur certains points.
Qu’est-ce qui fait la particularité de chaque mode alimentaire et quels sont les bénéfices qu’apporte l’adoption de tels régimes ?
Sommaire
1 – Être veggie, c’est quoi ?
Veggie est dérivé de l’anglais vegetarian, qui signifie végétarien. Suivre le mouvement veggie, c’est accepter d’éliminer tous
les produits issus de l’abattage animal de son alimentation. Cela inclut la viande, qu’elle soit d’origine terrestre ou marine (viande rouge ; viande blanche ; poissons ; crustacé ; mammifères marins, etc.), mais aussi certains produits tels que le caviar ou la gélatine.
Certains végétariens acceptent toutefois d’intégrer certains produits issus de l’exploitation animale dans leur régime alimentaire (œufs, produits laitiers) et dans leur vie quotidienne (cosmétiques, vêtements, etc.). On les appelle les ovo-lacto-végétariens. Enfin, les fléxi-végétariens choisissent d’inclure de manière ponctuelle de la viande blanche ou du poisson dans leur régime.
2 – Être vegan, c’est quoi ?
Le terme vegan est aussi un anglicisme qui signifie végétalien. Contrairement aux veggie, les vegan refusent d’intégrer tout type de produits issus de l’abattage et de l’exploitation animale dans leur alimentation. Aussi, ils ne consomment que des produits d’origine végétaux et évitent les viandes, les produits d’origine animale comme les produits laitiers, les œufs, etc.
Pour eux, le végétalisme est un véritable mode de vie. Ils ne portent pas de vêtements en fourrures, en cuir ou en laine. De plus, ils bannissent les produits testés sur les animaux (cire, produits cosmétiques, produits ménagers, etc.) de leur vie quotidienne.
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3 – D’où viennent ces deux pratiques alimentaires ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les deux modes alimentaires ne datent pas d’hier.
Pour la petite histoire, on retrouve les premières traces du végétarisme en Occident, notamment dans la Grèce Antique. Le philosophe et mathématicien Pythagore avait condamné les sacrifices d’animaux, considérant l’acte comme barbare et infondé. L’homme se situant au sommet de la chaine alimentaire peut user comme il le veut des animaux et de leurs chairs.
En Orient, c’est en Inde que l’on retrouve les premières traces du végétarisme. La doctrine de l’Ahimsâ prône la non-violence et le respect de tout être vivant (dont les animaux). Aussi, il était interdit de consommer de la viande et des produits d’origine animale comme les œufs.
Le terme vegan pour sa part est un anglicisme lancé en 1944 par Donald Watson, co-fondateur de l’association caritative Vegan Society. Entre les années 70 et 80, elle était devenue le courant à suivre aux États-Unis. Le but étant d’inciter les gens à exclure tous les produits issus de l’abattage et de l’exploitation animale de leur quotidien (nourriture, habillement, etc.). La Vegan Society prône également toutes les alternatives à l’exploitation animale.
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4 – Les veggie et vegan d’aujourd’hui
Pour ce qui est de la proportion des veggie et des vegan dans le monde. L’Inde reste le premier pays où l’on retrouve le plus de végétariens. Il compte 80% de végétariens et 30% de lacto-végétariens. Dans certaines villes d’Inde, la vente et la consommation de viande sont d’ailleurs interdites par la loi.
En Europe, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie comptent 10 % de végétariens. La Suède compte 5% de population végétarienne, la France en compte 3% et le Portugal, moins de 0,5%.
Beaucoup de végétariens ou végans se rencontrent d’ailleurs pour se faire des repas et discuter du sujet!
La tendance alimentaire évolue et rien qu’en France, les consommateurs ont définitivement revu leur mode alimentaire ces vingt dernières années. Soucieux de mieux se nourrir et de réduire leur empreinte carbone, beaucoup ont choisi de devenir veggie ou vegan. Pour certains, le choix de devenir flexi-végétariens est déjà un grand pas. Pour d’autres, l’élimination totale de la viande et de tout produit provenant de l’exploitation animale est un impératif pour mieux vivre.
D’ailleurs, pour répondre à ces nouvelles tendances alimentaires, plusieurs marques proposent actuellement divers produits végétariens et végétaliens. Que ce soit dans les magasins spécialisés ou dans la grande distribution, les rayons s’emplissent actuellement de produits cruelty free et vegan.
Je sais aussi qu’aux Etats-Unis, les restaurants végans se sont bien développés ces dernières années. C’est à Los Angeles que j’ai été agréablement surpris par le nombre de bonnes adresses véganes!
5 – Pourquoi devenir vegan ou veggie ?
En choisissant d’exclure la viande et tout produit d’origine animale de son assiette et de sa vie quotidienne, on n’en tire que des bénéfices.
Déjà sur le plan santé : l’élimination de la viande du régime alimentaire réduirait largement les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète. Pour pallier certaines carences, il suffit de bien diversifier son alimentation et d’y inclure notamment tous les minéraux; protéines; acides aminés essentiels et vitamines nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. On pensera également aux compléments alimentaires et aux produits tels que les boissons au soja qui sont de bonnes sources de protéines.
Pour ce qui est de l’impact sur le traitement des animaux et l’environnement : Il faut savoir qu’en devenant veggie ou vegan, on lutte contre les conditions d’élevage des animaux qui sont pour la plupart scandaleuses.
En adoptant une alimentation vegan, on réalise de bonnes économies d’énergies et d’eau par rapport à une alimentation incluant de la viande. Il est important de savoir qu’il faut environ 500 litres d’eau et 10 kg de protéines pour produire 1kg de bœuf. Un hectare de terre permet par ailleurs de produire des fruits et légumes pouvant nourrir trente personnes. Si on utilise la même portion de terre pour produire de la viande ou des oeufs, cela ne permettrait de nourrir que cinq personnes.
La production de viande représente également l’un des facteurs sources du réchauffement climatique. Leur émission de gaz à effet de serre est de 18 %. Enfin, la pêche à grande échelle est responsable de l’appauvrissement des écosystèmes marins.
En sachant que vous pourriez participer à la sauvegarde de la planète et de nos amis animaux, seriez-vous prêt à renoncer à la viande et à tous les produits d’origine animale ? Si oui, dites-nous vos raisons en commentaire.
Veggie : à vous de jouer !
Que pensez-vous du concept “veggie” ? Êtes-vous pour l’alimentation végétale et le style de vie veggie pour la condition animale et l’environnement ?
Faites-le nous savoir en laissant un commentaire !
France says
Bonjour Quentin, je suis flexivore. Je m’interroge sur de possibles carences en fer et en vitamine B12 quand on adopte un régime végétarien voire vegan…
Etre vegan, cela signifie aussi refuser les vaccins ( testés sur des animaux) ?
Quentin says
Bonjour France,
Excellente question, le sujet des vaccins est délicat.
En réalité, cela dépend des vaccins.
Voici un article qui te donne tout en détails : https://www.swissveg.ch/vaccins?language=fr
Quintane says
bonjour,
amenée par mon fils à m’interroger sur une meilleure façon de se nourrir et déjà encline à réduire énormément la consommation de produits d’origine animale, je m’intéresse à votre publication et m’oriente vers une consommation flexivore pour ne pas rompre totalement avec la vie en société (et en famille)….
Quentin says
Bonjour Quintane,
Bravo pour votre démarche !
Oui vous avez raison de bien vous renseigner avant de vous lancer. Surtout, il est essentiel de garder une vie sociale bien active (tout en diminuant les produits animaux), je vois que vous êtes sur la bonne voie 🙂